Programme didactique LOMLOE


Le pouvoir d’un bon programme didactique réside dans sa capacité à guider efficacement le processus d’apprentissage tout en répondant aux besoins et aux objectifs des apprenants. Un programme bien conçu crée une structure cohérente et progressive, en identifiant les compétences linguistiques et communicatives à développer à chaque étape. Il offre une variété d’activités et de ressources pour engager les apprenants dans des expériences d’apprentissage significatives.

Un programme didactique solide intègre également une diversité de méthodes et d’approches pédagogiques, adaptées aux styles d’apprentissage variés des élèves. Il encourage l’interactivité, la réflexion critique et la créativité, tout en favorisant l’authenticité et la pertinence culturelle. De plus, il permet aux enseignants de mesurer les progrès des apprenants et d’ajuster les stratégies en conséquence.

En fin de compte, un programme didactique bien élaboré maximise l’efficacité de l’enseignement en offrant une vision globale de l’apprentissage, en stimulant l’intérêt des apprenants et en les accompagnant vers l’atteinte de leurs objectifs communicatifs, plurilingues et interculturels.

Si vous souhaitez créer un programma didactique original et adaptée aux contraintes de votre région, contactez-nous pour vous proposer une formation adaptée à vos besoins.

CUA dans l´enseignement/apprentissage du FLE

Pour le développement des situations d´apprentissages de notre programme didactique, nous appliquerons les principes de la Conception Universelle de l´Apprentissage.

Le CUA est une approche de conception pédagogique qui met l’apprenant au cœur du processus d’enseignement, en adaptant les méthodes et les contenus pour répondre à ses besoins spécifiques. Dans le contexte du FLE, cette approche revêt une importance capitale pour faciliter l’apprentissage du français et optimiser les résultats des apprenants.

En utilisant les principes du CUA dans l’enseignement-apprentissage du FLE, les enseignants peuvent créer des environnements d’apprentissage stimulants, personnalisés et axés sur les besoins des apprenants. Cette approche favorise l’engagement et la motivation, et contribue à développer les compétences linguistiques et communicatives des apprenants de manière significative. Grâce au CUA, l’apprentissage du français devient une expérience enrichissante et réussie pour tous les apprenants.

Si vous voulez appliquer ces principes dans la constructions de vos séquences didactiques et vous avez besoin d´aide, contactez-nous pour vous proposer une formation adaptée à vos besions.

Articulation d´une situation d´apprentissage

Une situation d’apprentissage est un scénario pédagogique conçu pour favoriser l’acquisition de connaissances et de compétences spécifiques chez les apprenants. Elle implique des interactions dynamiques entre les étudiants et l’enseignant dans un contexte authentique et significatif. L’articulation d’une situation d’apprentissage comprend plusieurs étapes : d’abord, la présentation du thème ou du problème à résoudre ; ensuite, la mise en place d’activités stimulantes et variées pour explorer le sujet ; suivi par la recherche d’informations, la communication orale et écrite, et la résolution de défis linguistiques. Enfin, l’évaluation formative permet aux apprenants de réfléchir sur leur progression et de renforcer leur motivation pour continuer à apprendre de manière active et épanouissante.

Elle permet donc aux apprenants de s’engager activement dans l’apprentissage de la langue, de développer des compétences réelles de communication et de se sentir impliqués dans des situations authentiques où le français est utilisé de manière pratique et significative.

Finalement, cette approche favorise également l’autonomie des apprenants en les encourageant à prendre des initiatives et à collaborer avec leurs pairs pour atteindre des objectifs communs.

Si vous voulez créer des situations d´apprentissages qui encouragent l´apprentissage actif et participatif des apprenants dans des situations de communication réelles, contactez-nous pour vous renseigner sur nos formations.

Les méthodologies actives en classe FLE

L’apprentissage des langues étrangères évolue constamment, et les méthodes traditionnelles font place à des approches plus dynamiques et engageantes qui mettent l’apprenant au cœur du processus d’acquisition linguistique.

Les méthodologies actives en FLE adoptent une approche actionnelle, plaçant l’accent sur l’interaction, la participation et la mise en pratique concrète d´une compétence communcative dans une situation concréte de communication.

Elles favorisent l’initiative personnelle, l’autonomie, la créativité, l’esprit critique, l´apprentissage coopératif et par tâches, les projets interdisciplinaires, l´usage des TIC, en général, l´apprentissage par compétences, et elles contribuent à une plus grande motivation de l´apprenant, de l´acquisition des compétences et objectifs de l´étape.

Si vous voulez suivre ´une des nos formations, contactez-nous en nous expliquant vos besoins et attentes.

La littérature en classe FLE

La littérature en classe de français langue étrangère (FLE) offre de nombreux apports et avantages pour les apprenants. Voici quelques-uns des principaux apports de la littérature en cours de FLE :

  1. Amélioration des compétences linguistiques et de communication : La littérature expose les apprenants à une langue authentique, riche en vocabulaire, en expressions idiomatiques et en structures grammaticales variées. La lecture d’œuvres littéraires contribue à enrichir le vocabulaire des apprenants, à améliorer leur compréhension écrite et à développer leur capacité à utiliser la langue de manière plus fluide et naturelle, car elle les encourage à s’exprimer sur des sujets variés, à débattre, à échanger leurs opinions et à argumenter.
  2. Découverte de la culture francophone : La littérature reflète la culture, l’histoire et les valeurs d’une société. En étudiant des œuvres littéraires francophones, les apprenants ont l’occasion de découvrir la culture des pays francophones, de mieux comprendre leurs coutumes, leurs traditions et leur manière de penser.
  3. Développement de la compréhension interculturelle : En lisant des textes provenant de différentes cultures francophones, les apprenants sont exposés à des perspectives et des réalités différentes. Cela les aide à développer leur sensibilité interculturelle et à mieux appréhender les différences culturelles.
  4. Stimulation de la créativité et de l’imagination : La littérature offre une variété de genres et de styles, ce qui permet aux apprenants de développer leur créativité et leur imagination. Ils peuvent également être amenés à écrire leurs propres textes inspirés des œuvres littéraires étudiées.
  5. Plaisir de la lecture : Lorsque les apprenants trouvent du plaisir dans la lecture d’œuvres littéraires, cela peut les encourager à lire davantage en français en dehors des cours, ce qui contribue à leur progression et à leur autonomie linguistique.

Si vous êtes intéressé(e) à dessiner des situations d´apprentissages à stratégies variées en mettant en place des méthodologies actives, contactez-nous pour vous proposer une formation.

La dramatisation en classe FLE

Apprendre le français, c’est découvrir de nouvelles possibilités d’expression, d’action et d’interactions où les techniques d´animation et d´expression joueront un rôle clé comme outil pédagogique. Elles représentent un support fondamental pour le développement de compétences clés. Elle doit faire partie de toute situation d´apprentissage.

Si vous souhaitez construire des situations d´apprentissage à partir des méthodologies actives actuelles dans le domaine FLE, contactez-nous.

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Méthodologies actives II

Suivez nos cours pour élaborer des situations d´apprentissage centrées sur des méthodologies innovatrices et actives qui favoriseront l’initiative personnelle, l’autonomie, la créativité, l’esprit critique, l´apprentissage coopératif et par tâches, les projets interdisciplinaires, l´usage des TIC, en général, l´apprentissage par compétences.

Pour plus d´informations, remplissez ce formulaire. Merci.

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Méthodologies actives I

L’apprentissage par défis en classe de français langue étrangère (FLE) est une approche pédagogique dynamique qui vise à impliquer activement les apprenants dans le processus d’apprentissage en leur proposant des défis concrets liés à la langue française et à la culture francophone. Cette méthode encourage l’engagement actif des apprenants, stimule leur motivation intrinsèque et facilite l’acquisition de compétences linguistiques et culturelles de manière significative.

Voici comment l’apprentissage par défis peut être mis en œuvre en classe FLE :

  1. Contexte réaliste : Proposez aux apprenants des défis basés sur des situations de la vie quotidienne ou des scénarios authentiques liés aux pays francophones.
  2. Projets collaboratifs : Organisez des projets collaboratifs où les apprenants travaillent en équipe pour relever des défis spécifiques.
  3. Activités d’enquête : Proposez des activités d’enquête où les apprenants doivent rechercher des informations en français pour résoudre des défis donnés. Cela les incite à utiliser la langue pour trouver des réponses pertinentes.
  4. Jeux de rôle : Organisez des jeux de rôle où les apprenants sont confrontés à des situations réelles et doivent utiliser le français pour interagir et résoudre les problèmes. Cela favorise leur expression orale et leur compréhension des interactions sociales en français.
  5. Tâches authentiques : Proposez des tâches pratiques et authentiques qui demandent aux apprenants d’utiliser le français pour accomplir des objectifs concrets. Par exemple, organisez un marché français où les apprenants doivent négocier des prix en français.
  6. Activités créatives : Encouragez les apprenants à exprimer leur créativité en français en relevant des défis artistiques, tels que la création de poèmes, d’histoires, de dessins ou de vidéos.

L’apprentissage par défis en classe FLE permet aux apprenants de développer leurs compétences linguistiques tout en s’amusant et en étant motivés par des tâches concrètes et intéressantes. Il renforce également leur confiance en eux et leur autonomie dans l’apprentissage de la langue française. Les enseignants jouent un rôle essentiel en guidant les apprenants tout au long des défis, en leur fournissant un feedback constructif et en encourageant leur progression.

Si vous voulez suivre l´une de nos formations, je vous prie de remplir le suivant formulaire:

Évaluation bilan et portfolio

Evaluation bilan et Portfolio

jeudi 4 janvier 2007, par Sylvie Blavignac — IA – IPR 

Article reproduit du site http://www.langues.ac-versailles.fr/spip.php?article85.

Il  convient d’abord de mettre en rapport les termes évaluation et bilan , et voir le rôle du Portfolio des langues sous cet aspect. L’évaluation est un concept central de l’enseignement / apprentissage des LV :
- pas de programmation ni de remédiation possibles sans évaluation
- pas de conscientisation par l’élève de ses acquis et de ses manques Donc, pas de progrès possibles. Une évaluation bien conduite est ce qui manque le plus au système.

Qu’est-ce qu’une évaluation ? Un constat sans jugement de valeur. L’évaluation diffère de la notation, ou de l’examen. L’évaluation est un OUTIL de formation, scolaire, universitaire, professionnel. On observe que les Français sont un peu « coincés » vis-à-vis de l’évaluation ; cela ne fait pas intrinsèquement partie de notre culture, toute évaluation traînant avec elle une réputation de prise de pouvoir, de stigmatisation, loin de l’idée d’outil pragmatique véhiculée par la culture des gens du Nord . Partielles, partiales, entachées de subjectivité, les « évaluations » conduites chez nous habituellement dans les classes sont bien souvent des armes létales pour certains élèves. Or, évaluer, c’est tout simplement attribuer un degré sur une échelle (en l’occurrence celle du CECRL), et ceci dans notre discipline Langues, par activité langagière, toujours en un temps et un lieu déterminés. Ce ne doit pas être traduire une « impression » sur l’élève par le biais d’exercices mal calibrés et pas référencés. Les PARAMETRES d’une évaluation (tâche, objectifs, exigences) sont ce qui lui donne validité et légitimité. L’évaluation et l’auto-évaluation (telle que proposée par le Portfolio) ne prennent leur valeur que l’une par rapport à l’autre. Elles doivent se confirmer pour être fiables, sereines et utiles. On est toujours dans le registre de l’outil et non pas de la fin en soi.

Une évaluation peut être : Diagnostique – Formative – Sommative – Bilan. Elle est « institutionnelle » quand elle dépasse le cadre de la classe et ouvre sur d’autres perspectives :
- Par exemple, les évaluations à l’entrée en 2nde, hélas abandonnées, qui étaient un outil pour la Direction de l’Evaluation et de la Prospective, afin d’affiner la connaissance des élèves. C’était (ou aurait dû être ) aussi un outil précieux pour les professeurs, à valeur diagnostique.
- L’examen du Baccalauréat, qui en fait n’est pas techniquement une évaluation. Qu’est-ce que le « niveau bac » ? On peut avoir son bac S avec mention, et 3 en LV1 ou LV2…De plus, toutes les activités langagières ne sont pas testées. Mais le bac a une valeur institutionnelle forte.
- Les nouvelles certifications (en allemand à ce jour) sont de l’ordre de l’institutionnel.

Faisons retour aux évaluations diagnostique, formative, sommative et bilan, souvent confondues ou ignorées. Toutes ne peuvent avoir de VALEUR D’USAGE que si elles sont effectuées par activités langagières, et en référence au CECRL.

Qu’est ce qui fait la différence entre ces diverses formes d’évaluation ? C’est l’objectif. Les TÂCHES d’évaluation peuvent être les mêmes dans tous les cas. C’est la visée qui leur confère leur caractère.

Diagnostique : Etat des lieux pour repérer les points de force pour l’apprentissage et les nécessités de remédiation, ou simplement d’entraînement accru. Aucun besoin d’être notée. A pratiquer en début de cycle. C’est un outil méthodologique pour l’enseignant et/ou l’institution.

Formative : Bilan d’étape en cours de séquence. Permet d’évaluer la performance de l’élève en T2 par rapport à T1. L’élève est évalué par rapport à lui-même. Si bien conduite, cette forme d’évaluation prend pour l’élève un aspect éclairant de prise de conscience, qui se rapproche d’une auto-évaluation. Il constate ses progrès, conscientise ses erreurs. Cela n’est pas nécessairement noté.

Sommative : En fin de séquence. Bilan par rapport aux attendus. L’élève est évalué par rapport à la classe, ou par rapport à une cohorte. Quand elle est institutionnelle, on l’appelle « normative ». Elle est toujours notée. Le bac en est le symbole, mais encore une fois, le bac en soi ne veut rien dire !

 Et l’évaluation Bilan dans tout ça ?

On remarque les similitudes entre diagnostique et bilan. Sous certains aspects, c’est la même chose. Mais l’évaluation diagnostique n’est pas forcément communiquée à l’élève, elle sert aux enseignants, aux formateurs, à l’institution. Elle sert à construire une conduite d’apprentissage ; c’est un outil de « cuisine interne ».

Bilan : L’évaluation bilan est pour l’apprenant. Pour savoir de façon claire où il est parvenu, par rapport à lui-même, par rapport à son environnement, à ses pairs. Elle lui sert à pouvoir se présenter comme disposant de telle ou telle compétence opérationnelle, en vue d’une poursuite d’études, d’une nouvelle orientation, d’un stage ou d’un premier emploi. Et ceci toujours sans jugement de valeur. Faisant état d’un savoir-faire étalonné de façon précise sur une échelle reconnue par tous les partenaires, c’est une évaluation POSITIVE en ce qu’elle démontre ce que sait faire l’apprenant au lieu de s’attacher à disséquer chirurgicalement ce qu’il ne sait pas faire. L’évaluation positive n’a jamais consisté à mettre 18 à tout le monde pour faire plaisir, mais à cerner l’acquis au lieu de s’acharner sur le non-acquis.

Si l’on ré-ouvre le bilan vers une nouvelle phase d’apprentissage, alors le bilan prend un aspect diagnostique, qui permettra de programmer une progression vers plus d’expertise. C’est comme en médecine : un bilan médical sert de diagnostique si il y quelque chose auquel remédier. Si la situation peut rester en l’état, alors c’est un simple bilan. On constate.

Une évaluation bilan pour porter du fruit, doit être partagée, c’est-à-dire assumée par l’apprenant. Elle exige une dimension de lucidité de sa part pour qu’il puisse en faire quelle que chose, et c’est pour cela qu’un bilan est profondément formateur. Un bilan a toujours quelque chose de participatif qui implique le sujet. D’ailleurs, on demande un bilan professionnel, on veut un bilan médical. On assume son bilan financier. Un bilan en LV doit ressortir de la même logique. Il est clair qu’avoir 10 à l’écrit du bac n’est pas un bilan…on ne sait d’ailleurs même pas ce qu’on a pu faire ou ne pas faire pour en arriver là.

 Et maintenant le Portfolio dans tout ça ?

Cet outil est et doit rester sous peine de confusion et de perte de validité, le seul instrument de bilan, et on peut aisément le concevoir comme extensible à d’autres disciplines ( maths en particulier ). Ce bilan est TOUJOURS évolutif, comme le sujet humain. Il est toujours partagé : l’évaluateur a constaté, selon des paramètres reconnus, et l’apprenant qui connaît les paramètres d’évaluation constate à son tour. Là où l’évaluation prend tout son sens car elle a été bien conduite, c’est lorsqu’elle est intériorisée par l’apprenant – qui se l’approprie – si fait qu’évaluation et auto-évaluation fusionnent, l’évaluateur étant alors perçu comme le simple miroir qui réfléchit les compétences testées. Et jamais comme un juge. A ce jour, le Portfolio n’a pas valeur institutionnelle. Basé sur le CECRL, comme les programmes français, il DEVRAIT l’être, selon la plus élémentaire logique…

Remplacera-t-il un jour le bac en LV ? Peut-être à terme…Restera-t-il un passeport personnel, presque intime ? Pourquoi pas … Sera-t-il « doublé » institutionnellement par une certification basée sur le Cadre ? C’est une éventualité…. Il n’a pas encore trouvé sa place en France à cause de toutes sortes de résistances, mais son extension en Europe élargie finira par l’imposer. Son aspect plurilingue en fait un objet unique. L’historique de l’apprentissage qu’il permet de visualiser, la biographie langagière qui en est la mémoire, permettent un regard sur le parcours autant que sur le résultat. Le Portfolio est profondément individuel, comme un passeport. C’est un outil de communication qui parle de quelqu’un en devenir. Il est donc précieux dans le cadre de la formation continuée.

 Son rôle dans la formation des groupes de compétence :

En ce qui concerne l’enseignement scolaire, le Portfolio est indispensable pour établir des groupes de compétences de façon partagée, élèves / professeur, et donc acceptée. Le Portfolio témoigne, il ne juge pas. C’est un outil bienveillant qui dit « je suis cap ! ».

Le but des groupes de compétences est d’amener toutes les petites cases grisées du « passeport » inclus dans le Portfolio au même niveau, soit le niveau requis dans chaque activité langagière pour le cycle d’apprentissage dans lequel l’apprenant est engagé. On observe l’effacement de la notion de classe au profit ( enfin !) de celle de cycle qui laisse plus de jeu et d’aisance pour la mise en place des apprentissages. Des disparités entre les activités évaluées pourront perdurer. Et alors ? Certaines organisations cognitives sont plus à l’aise avec les compétences de réception, d’autres avec les compétences de production, à l’écrit, à l’oral… Que l’on fasse en tant qu’apprenant tous les efforts nécessaires pour améliorer ses performances fait partie ( en théorie !) du métier d’élève, mais au bout du compte, on est ce que l’on est et il arrive que l’on se heurte à des indépassables. Les petites cases grisées continueront à ressembler aux créneaux d’un château fort. Au moins on le sait, et on se rabattra sur d’utiles stratégies de contournement dans la vie réelle ( devenir riche pour s’offrir les services d’un interprète est une stratégie intéressante).. On peut aussi décider en conscience de faire porter tous ses efforts là où on présente des dispositions, au lieu de continuer à s’échiner péniblement là où on ne récolte que de maigres résultats. On voit que les concepts de lucidité, de stratégie, sont au cœur de la démarche. On observe aussi le côté « programme sportif », compétitif dans le bon sens du terme, c’est-à-dire par rapport à soi-même. On voit là un aspect « motivation interne » qui est un levier puissant.

Le Portfolio permet donc un regard totalisant ( mais pas totalitaire !), car il comprend toutes les expériences personnelles et extra-scolaires jusque là ignorées, ce qui contribuait à maintenir l’enseignement scolaire des langues dans un champ de disciplines « en dehors de la vie » aussi injustifiable que néfaste. Le Portfolio est le bilan d’une personne, et pas seulement celui d’un élève, appellation fragmentaire. On voit son intérêt pour l’apprentissage de l’autonomie et celui de la citoyenneté, en inscrivant l’apprenant dans le tissu social. Le monde rentre dans la classe.

Le Portfolio autorise ce qui était impensable jusque là : faire état de sa capacité à communiquer oralement en grec moderne sur des sujets de la vie quotidienne ( mais néanmoins estivale), et ceci sans savoir l’écrire, et le tout grâce à ses vacances à Mykonos. La valeur professionnelle de ces compétences partielles, si elles sont attestées sur une échelle largement partagée et incontestable, est évidente. La valorisation du sujet, qui peut par là compenser un sentiment de dévalorisation dans d’autres compétences ( qu’on lui démontrera elles aussi comme partielles, pour en réduire le potentiel menaçant )saute aux yeux ; de même, les compétences d’élèves issus d’un autre bain linguistique que le français, et jamais prises en compte à ce jour, se voient reconnues et sont donc moteur de réussite, à tout le moins de reconnaissance et de satisfaction.

C’est une utilisation massive du Portfolio qui entraînerait une généralisation du travail par activités langagières, mises en place ou non en « groupes de compétences ».Une forme de pilotage par l’aval, certes, mais intelligent.

- Les évaluations scolaires seraient automatiquement critériées selon le CECRL et par activités. Comment faire autrement ?
- Les enseignants seraient conduits à utiliser les niveaux intermédiaires (B1-1, B1-2 etc.) de la grille des tâches pour évaluer les progrès les plus fins.
- Tous opéreraient à l’intérieur du Cadre.
- Le travail en équipe serait favorisé par des objectifs communs
- Les évaluations seraient transparentes et fiables, compréhensibles par tous les partenaires, et non-humiliantes.
- Tâches et entraînement seraient mis au centre de l’apprentissage, au lieu de l’élucidation d’un support, sans finalité transférable aucune.
- Enfin, l’utilisation du Portfolio n’est pas forcément chronophage, comme nombre d’enseignants le redoutent. Quelques rencontres individuelles, une session de fin de séquence, un quart d’heure pris ici ou là suffisent amplement lorsque la procédure est en place.